Deepfakes, ou quand les vidéos mentent

Risques sur Internet

Il ne faut pas croire tout ce que l’on voit sur Internet, même lorsqu’il s’agit d’une vidéo. Les deepfakes, soit des contenus falsifiés à l’aide de l’intelligence artificielle, sont désormais légion sur les réseaux sociaux et le web en général. Souvent, ils ont pour but de répandre de fausses informations. Et ils ne représentent pas juste un problème pour les stars et le monde politique.

iBarry devant une photo pixelisée à l'écran

Lorsqu’on trouve un contenu en ligne qui semble à peine croyable, il s’agit certainement d’un deepfake. Ce terme vient de «deep learning» et de «fake», ou «faux» en anglais. Le deep learning est une forme d’intelligence artificielle (IA). Celle-ci «apprend» sur la base d’exemples et peut ensuite reproduire cet acquis. C’est exactement ce que font les deepfakes. Le système commence par exemple par apprendre à identifier le visage de quelqu’un. Puis, il est en mesure de l’intégrer dans une autre vidéo.

Les deepfakes peuvent prendre plusieurs formes:

En soi, un deepfake n’est pas criminel. Il peut avoir des applications légales, par exemple:

Mais attention, même si les deepfakes ne sont pas illégaux, ils peuvent tout de même contrevenir à certaines lois, notamment dans le domaine de la protection des données et du droit d’auteur. Ils sont d’ailleurs souvent utilisés à des fins douteuses ou illégales. En font partie:

Pour l’instant, le nombre de deepfakes utilisés à des fins criminelles reste faible, mais la technologie progresse à un rythme fulgurant. La puissance de traitement nécessaire diminue sans cesse alors que la qualité augmente. Il faut donc s’attendre à ce que les problèmes entourant les deepfakes aillent croissant.

Comment reconnaître les deepfakes

Un peu de bon sens peut aider à y voir clair. Quoi que l’on voie ou entende, seul ce qui peut être vérifié est vrai. En y regardant de près, les deepfakes sont identifiables, du moins à l’heure actuelle. Si vous pensez avoir affaire à l’un de ces montages, les points suivants pourront vous aider à démêler le vrai du faux.

Plusieurs hautes écoles annoncent d’ores et déjà être en mesure de détecter automatiquement les deepfakes. Par exemple, une équipe de l’Information Sciences Institute de l’University of Southern California reconnaît 96% des deepfakes.

Et comment éviter d’être victime d’un deepfake?

Un deepfake convaincant exige une grande quantité de données audio et vidéo de la personne concernée. Aucune IA n’est en mesure d’imiter la voix ou le visage d’une personne si elle ne dispose pas de suffisamment de données. Pensez donc à limiter votre présence en ligne si cette thématique vous inquiète.

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